Ce qu’il faut retenir
La presse écrite reste le secteur dominant, mais sa part s’effrite régulièrement depuis 2000. Sa proportion est ainsi moins importante parmi les 1ères demandes que pour l’ensemble des journalistes. A signaler que le web n’est pas représenté parmi les différents secteurs (les données ne le permettent pas), mais les entreprises de presse écrite se sont diversifiées et incluent pour certaines des activités web.
La féminisation de la profession se poursuit : 40% des cartes en 2000, elles en représentent désormais 46%. Et pour les premières demandes, elles sont même majoritaires (53%), confirmant une tendance à l’œuvre depuis 2000. Seul bémol : ces nouvelles journalistes femmes voient leur nombre baisser de 21% en un an, alors que cette baisse est de 9% pour les premières demandes des hommes.
Aux postes de responsabilité (chef de service et rédacteur en chef), les femmes acquièrent des positions grandissantes, près de 10 points de progression en dix ans. Mais leurs revenus restent inférieurs à ceux des hommes et l’écart se creuse particulièrement parmi les rédacteurs en chef.
La population des journalistes vieillit : elle affiche, en moyenne, 43,8 ans au compteur. Les premières demandes affichant un âge stable depuis 2000 avec 30,9 ans en moyenne, c’est du côté des renouvellements que l’écart se creuse : 44,4 ans de moyenne (+2,3 ans par rapport à 2000). Mais selon les secteurs, l’âge moyen varie grandement : de 37,5 ans en production et agences de presse audiovisuelles à 44,5 ans en presse écrite.
La précarisation des journalistes se confirme avec, chez les premières demandes, une situation totalement inversée : alors que les CDI dominaient les types de contrat en 2000, c’est désormais la pige. Les femmes subissent davantage cette précarisation : elles sont plus souvent en contrat précaire que les hommes.
Les revenus fluctuent beaucoup selon les périodes. Ceux des CDI augmentent légèrement, ceux des pigistes stagnent et les CDD accusent une baisse importante de salaires. Là encore, des différences de traitement sont à observer selon les secteurs.
Les cursus reconnus (14 aujourd’hui) ne protègent pas les journalistes à l’entrée du travail. Leurs diplômés sont plus souvent en piges ou en CDD, même s’ils s’en sortent mieux en termes de revenus après quelques années.